Non pas vraiment, même si on pourrait nous accuser d'y être pour quelque chose,on aime bien le soleil aussi.
Pour mémoire, notre désir de partager l'eau du ciel, c'est en référence à la sécheresse culturelle et sociale que connaissent certains espaces, certaines périphéries, même s'il existe bien des formes de culture vivace dans tout endroit, comme les plantes courageuses (https://magazine.laruchequiditoui.fr/les-plantes-courageuses/), qui sur un bout de béton, même là, elles se posent et s'attendrissent.
C'est de cet endroit que l'on parle, dont on vous donne des nouvelles, de ce Salon des impatients installé au cœur du quartier du Stade de Chalon sur Saône.
En ce mois de mai pluvieux, on ne le dira jamais assez, la tour J qui abrite notre soucoupe volante pour aller voir ailleurs, vit ses dernières heures. L'immeuble brûlé, lépreux, aux vitres béantes, juste à côté, il reste. Gardant dans son ventre, "notre météorite". Ce caillou que "l'espace" un jour a laisser tombé sur ce centre de formation où des jeunes apprenaient à construire*.
Toujours étonné de la manière dont les espaces se transforment et/ou disparaissent, sans que la place que tient la mémoire commune, la mémoire des lieux, des évènements, soit valorisée, mise en perspective pour (re)construire ce qui est en train de tomber.
C'est pour ça que nous sommes attentif aux récits.
Non pour un rapport nostalgique au temps qui passe, mais car ils définissent autant ce qui a été que ce qui va advenir.
"L’architecte pense toujours au futur, un peu au présent et jamais au passé. Se tourner vers le passé, le réélaborer, le revisiter est pure folie. Dans un monde qui veut nous rassurer avec des certitudes, moi je vais de l'avant avec des incertitudes.
Je déteste la discipline.
Un véritable architecte, un véritable urbaniste, ne doit pas s'abstraire du chaos. Il doit y plonger."
Massimiliano Fuksas in Chaos sublime
Construire une maison, une ville, un pont, construire une histoire c'est une seule et même chose; nous habitons notre langue comme une maison, on la partage comme on partage un abri.
C'est pourquoi les projets de la compagnie pour ce deuxième semestre 2024 font la part belle à la construction, la coconstruction et au langage.(infos précises et détaillées à suivre)
En commençant par
le 29 mai à 17h une rencontre projection avec le réalisateur Samy Sidali pour échanger autour de son film AOC.grâce à Passeurs d'images et Floriane Davin.
Puis ailleurs et ici
Le 15 juin, le Memory Phone rejoint le Havre pour un évènement de la SMAC le TETRIS, histoire de voir ailleurs comment s'invente les communs.
Le 20 juin nous accueillons le musicien Smadj en clôture de marché avec la Péniche, pour un déjeuner sortie du sac tout en sonorités.
Le 21 juin nous serons avec le spectacle "Coubertine" et des ateliers à Chagny pour l'édition 2024 de Terre de jeux .Moment qui se prolongera jusqu'au WE d'après.
Le 28 juin nous présenterons une étape de travail de la création en cours pour "l'école au bout des planches" avec le CICFM à l'Espace des Arts.
En juillet 2024 Mythologic Factory notre Fablab accompagne à la direction artistique et technique, un espace d'expérience avec NF Etudes pour le festival Terre du Son sur les futurs et nos écologies.
Les ateliers vidéos pour le projet "La palissade", près de la tour J, continuent cet été avec peut être,d'autres actions "suprises" (économie quand tu nous tiens;-)- à suivre.
Comme quoi la pluie, ça ne (re)fait pas pousser des immeubles, mais des actions, des rencontres ici et là, et peut être des abris éphémères avec des gardiens bienveillants pour se protéger des orages si il le faut, et de ce qui détruit.
On sera heureux de vous croiser, dans ces espaces, pour échanger, jouer, inventer et rêver à l'avenir.
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