THÉÂTRE
CRÉATION Noyés #1 2007
Le projet Noyés est une co-production : Cie Faiseurs de Pluie, Kawenga-Montpellier, Seconde Nature -Aix en Provence, ZINC Système Friche Théâtre
Mise en scène, scénographie, écriture : S. Fieulaine
Comédiens : Blanche : Alice Chenu, Clyde : Antoine Oppenheim, Gordon : Pierre Palmi
Univers sonore et vidéo : Radiovision
Renaud Vercey et Yann Norry mixage son et vidéo, Patrice Poulain (basse, électronique)
Invité : Nicolas Cante Live impro
Régie Générale : Kahlil Bessaa
Lumières : Syméon Fieulaine
Le projet Noyés s’interroge depuis sa création sur le langage invisible des images et le langage médiatique en particulier.
Au fur et à mesure des étapes de travail, nous avons créé l’outil pour porter notre propos. Lors de notre résidence à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, nous avons mis sur pied un dispositif scénique à vocation interactif qui sert idéalement le propos et l’écriture (écriture au sens large : textes, images, scénique, pictural...).
Dans le cadre de cette création, Noyés met en scène dans l’espace public et lors de la représentation théâtrale : « Mythe » une société de communication spécialisée dans la production et la diffusion de l’information qui œuvre à lifter la réalité.
Questionnant les lieux de représentation, il m’est apparu nécessaire d’investir et d’intégrer Mythe dans notre espace quotidien et réel au travers d’un site internet et d’un studio de prise de vue mobile qui servent la communication de cette société.
Le studio s’installe dans la ville où a lieu la représentation et fait l’objet d’une visite du public. La société
MYTHE explique son travail, montre certaines de ses recettes, provoque des incidents...
La pièce NOYES en montrant les coulisses de cette fabrication du discours, éprouvé par les publics lors de la visite, entrainera la chute de Mythe.
Le principe narratif et dramaturgique de Noyés s’articule autour de ce tryptique (site internet, studio et représentation théâtrale) qui fonctionne de manière autonome et complémentaire à la fois, où se met en place une histoire nourrie des étapes précédentes. Servant d’interface pour cette création qui revendique son abolition des territoires entre installation et décor pour la représentation théâtrale, ce dispositif permet au spectacle de s’écrire avec le public et l’espace qui l’entoure.
L’écriture s’appuie sur un patrimoine culturel commun s’inspirant de la télévision, du web, de l’art, du cinéma, de l’environnement urbain. Cet «artefact» est une représentation symbolique de notre existence envahie par les médias. Elle tend vers le mythe, comme «la relation d’un événement qui n’a jamais eu lieu à propos d’une chose qui existe depuis toujours ».